Départ pour les îles ANDAMAN & NICOBAR
Une petite semaine de retour et de repos-boulot à Gurgaon...
Et me voilà reparti.
Par là-bas !
ANDAMAN ET NICOBAR.... une archipel d'environ 500 îles...perdues aux larges de la Birmanie et de la Thailande.
En partant donc ce soir de Delhi, j'ai environ 34H de train... oui 34h...
Pour me diriger vers Chennai à nouveau...
Ensuite prendre un Bateau Cargo pour PORT BLAIR, la capital des Andaman...
3 jours de traversée sera necessaire.
Ensuite... je file à l'improvisation. Rien n'est prévu sur place. Rien. J'y vais avec de l'argent, un sac a dos.
Et c'est tout !
j'ai uniquement prévu de faire un ou deux jours de plongée...(Requins, Raies Mantas, Tortues...et milles et unes couleurs).
Je sais également que je rentre pour le 6 janvier, en avion, en passant par Kolkatta.
Voilà uniquement ce que je peux vous dire...
Pour ceux qui veulent un peu voir ce que je vais "vivre" et ce que je vais surement "découvrir"...
SAUVAGE, AUTHENTIQUE, VIERGE... ca m'attire.
Voilà un ptit texte que j'ai personnalisé, pour vous expliquer un peu l'histoire des Iles...
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"Andaman & Nicobar, golfe du Bengale, que de noms magiques et évocateurs pour une destination encore inconnue il y a peu.
Une longue histoire…
Seules les Andaman sud accueillent le touriste. Enfouie dans un somptueux coffret de mangroves, une végétation dense et exubérante dévale les collines, s’engouffre dans les vallées pour s’arrêter net au bord de l’eau. Cette jungle sur pilotis enveloppe de son univers étrange une nature luxuriante de palmiers et cocotiers, bananiers et papayers et cache en son antre une faune des plus extraordinaires. Plus de 200 espèces d’oiseaux égaient de leur chant les paysages sans cesse renouvelés. Viennent s’y réfugier également singes, iguanes, chats et cochons sauvages, chèvres, lézards, daims et crocodiles. Des nuées de papillons et d’orchidées ajoutent, ici et là, quelques taches de couleurs vives à cette poignée de Diamants Verts déposés dans ces eaux Turquoises.
Un tel musée vivant est rare sur notre planète. Tout pousse avec une démesure incroyable.
Peut-être que je pourrai pousser un peu plus vite là-bas ?? non ?
Paradis des chercheurs, des ornithologues, des écologistes, l’archipel est aussi celui de quelques vacanciers. Une Inde à la chlorophylle où les nuages noirs de pollution des villes n’existent pas, où d’immenses plages de sable fin s’étirent, totalement désertes. Ces Iles, avec tout ce que j’ai pu lire et voir détienent un charme d’un monde ancien, à découvrir, mais à respecter.
Nul ne sait qui fit la découverte de ce territoire… Les histoires divergent ici et là
(et comme dirait Desproges " Dix verges c’est énorme !! " ).
La première évocation des Andaman daterait du IIème siècle lorsque des géographes romains en firent mention sur les premières cartes. Un mystère quasi total a plané sur cet archipel et les premiers renseignements furent donnés par des navigateurs. Rarement les termes en étaient élogieux…
Marco Polo, dans ses fabuleux « reportages » a été un des premiers à lui donner mauvaise réputation.
« on trouve une île nommée Andaman, qui est bien grande et riche. Ils n’ont roi. Ils sont idolâtres et vivent comme bêtes sauvages qui n’ont ni loi ni ordre, et n’ont ni maison ni bien. Et vous dirai d’une manière de gens dont il fait bon conter en notre livre. Or sachez très véritablement que les hommes de cette île ont tous une tête de chien et dents et yeux comme chiens ; et vous n’en devez douter, car je vous dis en bref qu’ils sont tous du tout semblables à la tête de grands chiens mâtins. Ils ont assez d ‘épicerie, ils sont gens très cruels et mangent les hommes tout crus, tous ceux qu’ils peuvent prendre, pourvu qu’ils ne soient des leurs. Ils ont une grande abondance de toutes manières d’épiceries. Leur nourriture est riz, sorgho, et lait, et ils mangent de toutes manières de chair impure. Ils ont aussi des noix du Pharaon, des pommes du Paradis et maints autres fruits cultivés et sauvages différents des nôtres. Et cette île est dans une mer dont le courant est si fort et si profond que les nefs n’y peuvent jeter l’ancre… »
Difficile aussi de donner l’origine du patronyme de cet archipel. Certains disent qu’il viendrait de Handuman qui veut dire étymologiquement « l’endroit des sauvages ». Mais une légende indienne remontant à l’Antiquité, raconte qu’Andaman viendrait bien de Haduman ou Hanuman, cette fois-ci le dieu singe du Ramayana. Le grand Hanuman se serait aidé de ces îles pour enjamber le Golfe du Bengale dans son voyage vers Ceylan. Son pas y aurait laissé une empreinte indélébile.
Au début douze tribus aborigènes se partageaient l’archipel. Aujourd’hui il n’en reste plus que cinq : les Andamanese, les Onges, les Jarawas, les Nicobarese et les Shompens qui représentent, avec un faible effectif dans chaque communauté tribale, un des derniers reliquats de l’homme primitif. Le XVè siècle vit l’Inde sortir de son isolement grâce aux Portugais, maîtres des mers et des escales. Ce fut la route des Indes, de la Birmanie, de l’Extrême-Orient. Les Andaman avec ses criques abritées servaient de refuge aux navires pendant la mousson. On en profitait pour faire le plein d’eau douce mais la présence de ces tribus primitives dispersées dans la Jungle épaisse restait indubitablement un réel danger pour les marins. Enfin au XVIIIè , les autorités anglaises de Calcutta, alors capitale de l’Inde, décidèrent sous l’influence de Lord Cornwallis de mettre un terme à ces tourments.
C’est ainsi qu’en 1789 commença l’histoire moderne des îles Andaman. Le lieutenant Archibald Blair fut envoyé pour coloniser le sud de ce territoire. Opération laborieuse vu la difficulté de s’infiltrer dans l’impénétrable forêt ourlant ces îlots, et l’inhospitalité des tribus qui petit à petit reculèrent vers le nord de l’archipel. Une ville prit forme doucement. Au siècle suivant, on y établit même une colonie pénitentiaire. Cellular Jail, Bastille indienne pour les sujets rebelles au pouvoir du continent. Perchée sur la hauteur, elle domine la ville.
La grande ville, Port-Blair, du nom de son créateur, tient lieu de capitale administrative, culturelle et sociale mais surtout commerciale. La circulation y est intense. Taxis, scooters et vélos mêlent leur course folle à la sage prudence des petits écoliers en uniforme. Les enfants forment encore la plus forte proportion de la population qui compte actuellement près de 100 000 habitants.
Mais ce n’est pas ici, que j’ai envie de rester… des bateaux partent tous les matins pour les iles plus au Sud ou plus au Nord…
Lorsque cet archipel fut colonisé, on vînt de toutes les provinces de l’Inde pour le peupler. C’est ainsi que l’on trouve réunis, sur le même sol, dans le même village, différents dialectes, hindou, tamoul, punjabi, comme différentes religions, hindoue, musulmane, chrétienne, sikh.
Mais que sont devenues les tribus d’origine? Elles restent toujours à l’écart. Certaines se sont néanmoins approchées de la civilisation comme les Nicobarais et les Shompens mais d’autres sont restées totalement à l’état sauvage. Il n’est d’ailleurs pas recommandé de monter vers le nord leur rendre une petite visite, chez les Jarawas par exemple. L’accueil y est des moins chaleureux. Les guetteurs perchés sur d’épaisse végétation préviennent aussitôt « un comité de réception qui charge « l’étranger » à coups de flèches empoisonnées. À éviter absolument, apparemment…
Petite anecdote qui ne manque pas de piquant : après le tsunami de 2006, quelques îles de l’archipel disparurent des cartes. On craignait que les Jarawas aient en partie disparu… Un hélicoptère survola la zone où ils vivaient auparavant et lorsque ce dernier se sentit cribler de flèches, tout le monde fut rassuré, ils étaient toujours bien présents. Leur instinct naturel, à l’écoute de la nature, les avait mis à l’écart de tout danger au bon moment…
À côté de ces escapades plutôt dangereuses, il est des promenades plus paisibles, comme les excursions aux îles de Jolly Buoy, Cinque ou Redskin où les eaux d’une pureté cristalline abritent de charmants dauphins et où des canots à fond de verre dévoilent des trésors inoubliables.
Depuis fin 2004, les médias firent inconsciemment la publicité de cet archipel car désormais le tourisme est florissant, toujours en hausse. En 2005, seuls 30 000 touristes étaient venus visiter les îles. Depuis, la fréquentation n'a cessé d'augmenter et les Andaman accueillent aujourd'hui 100000 visiteurs en moyenne chaque année... sachant que le tourisme se développe uniquement dans le centre… et puis 100 000, c’est pas 3 000 000 comme la côte d’Azur…
En espérant sincerement que l’écosystème des îles ne soit pas ravagé par ce trop plein de visiteurs !
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Mais rassurez vous, y'a surement des endroits où je ne pourrais pas me rendre car plus de 50% des iles sont protégées, et il faut un permis spécial...
J'ai également lu que beaucoup de chercheurs s'interessaient énormement à une tribue qui n'avait toujours pas découvert le Feu !!
En tout cas : ce qui est sur : c'est que j'y vais sans rien avoir prévu...
Je pars loin de toute cette ambiance que j'ai de plus en plus du mal a supporter...
Je vous embrasse, et vous souhaitent de Bonnes Fêtes...